Mieux connaitre l’andropause

Si le mot est entré dans le langage commun – en « réponse » à la ménopause des femmes dont il serait une équivalence masculine -, les médecins emploient plutôt le terme, plus scientifique, de « déficit androgénique lié à l’âge ». Et ils insistent sur une différence essentielle par rapport à la ménopause. Cette dernière concerne toutes les femmes à partir d’un certain âge alors que l’andropause ne concerne pas tous les hommes et correspond(rait) à un phénomène progressif et encore mal connu et défini. Autre différence capitale : dans la plupart des cas, l’andropause n’a pas d’incidence sur la fertilité.

L’andropause se manifeste par des dysfonctionnements à la fois biologiques et psychologiques. Et d’abord – phénomène massivement mis en avant – par une diminution de la libido et l’apparition de problèmes érectiles. Mais d’autres signes peuvent être liés à l’andropause :  insomnie, prise de poids, sudation excessive, baisse du tonus, fatigabilité plus forte, nervosité, irritabilité, fragilité osseuse, douleurs musculaires et articulaires….

Face à ces phénomènes, les traitements reposent exclusivement sur l‘administration de testostérone, pour compenser la diminution de sa production naturelle, sous différentes formes : injections intra musculaires, comprimés, gel, patch. Un traitement par testostérone implique un bilan prostatique préalable et une surveillance régulière de celle-ci. En effet, si elle n’entraîne pas de cancer de la prostate, l’administration de testostérone peut stimuler et aggraver le développement d’un cancer prostatique déjà présent mais non décelé.

Les déficiences érectiles peuvent, elles, faire l’objet d’un traitement médicamenteux spécifique complémentaire.

Parallèlement, et au-delà ce ces traitements médicamenteux ou chirurgicaux, il est également fortement recommandé, face à l’andropause, d’adopter une bonne hygiène de vie, de pratiquer une activité sportive régulière, de perdre les kilos superflus, d’arrêter de fumer et de limiter sa consommation d’alcool.