Du 9 au 18 mars se déroulent les Jeux Paralympiques de PyeongChang. Si les J.O offrent une visibilité importante aux personnes en situation de handicap, ils sont l’occasion d’un travail de fond sur l’accessibilité pour l’Association des Paralysés de France.

Si l’accès au sport pour les personnes en situation de handicap commence à entrer dans les mœurs, de nombreux freins demeurent. Dans le corps médical même, par manque de formation des éducateurs sportifs ou encore à cause du coût du matériel.
« Pour jouer au tennis, par exemple, une personne valide doit investir en moyenne 150 €, alors que pour une personne en fauteuil roulant, il faut investir entre 2 500 à 13 000 € pour acquérir le matériel adapté », explique Serge Mabally, administrateur à l’APF pratiquant le tennis-fauteuil en compétition et le basket en loisirs.
Pourtant, les recherches montrent que les personnes en situation de handicap ont un besoin équivalent aux valides de pratiquer une activité physique. « On sent qu’il y a une attente des professionnels de nos établissements pour faire avancer ces questions, sur la formation, l’aménagement nécessaires à des activités sportives… »
Agir au-delà des Jeux
En charge, notamment des questions sportives à l’Association des Paralysés de France, Serge Mabally se réjouit de la visibilité que donne les Jeux Paralympiques de PyeongChang.
L’APF surfe sur cette vague comme sur « tous les événements qui peuvent contribuer à améliorer l’accessibilité, la visibilité et la participation à la vie sociale ». Les Jeux Olympiques et Paralymiques de 2024 qui se dessinent pour Paris sont donc un événement idéal pour agir.
« Nous avons été associés au Comité Paris 2024. Même si nous ne faisons pas partie du comité d’organisation, nous sommes en lien et restons attentifs. Nous nous inscrivons dans une démarche de co-construction, nous n’attendons pas d’être sollicités sur ce sujet pour nous impliquer dans toutes les actions, assure Serge Mabally. « Il faut utiliser la dynamique de l’accueil des Jeux pour faire tout ce qui peut l’être afin de donner l’accès au plus grand nombre et créer des infrastructures qui s’inscrivent dans le temps ». Car l’APF veut s’inscrire dans une action bien au-delà des Jeux. « Il faut travailler sur Paris 2014 et sur son héritage. Comme Londres qui a su rendre accessible son métro, plus ancien que le nôtre. »
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