1 800 à 2 000 enfants sont touchés par le cancer chaque année. L’accompagnement de l’après-cancer est une étape essentielle sur le chemin de la guérison. Un chemin que trace A Chacun son Everest.

Il y a 30 ans Christine Janin était la première française à atteindre le sommet de l’Everest. Depuis 1994, l’association créée par ce médecin a accompagné 4 561 enfants atteints du cancer à franchir leur Everest. « Aujourd’hui la notion de l’après-cancer est vraiment intégrée dans l’accompagnement des soins. Les médecins, les soignants prennent en considération ce que j’ai fait, de manière intuitive, à l’époque », explique la fondatrice de A Chacun son Everest.

Cet été encore, le grand chalet de Chamonix va recevoir une centaine d’enfants pour les faire marcher, grimper, quitter leurs parents et l’univers hospitalier, rencontrer d’autres jeunes ayant vécu la même chose. À côté des activités sportives comme l’escalade et la marche, l’association a développé la pratique de la méditation et du yoga.

Ces moments de partage et les espaces de paroles vont permettre de mettre des mots sur ce que les enfants ne peuvent pas partager avec des adultes, pris dans la peur, ou avec d’autres enfants. La cour de récréation n’étant pas toujours un lieu bienveillant quand on reprend l’école. D’autant plus que ces enfants sont devenus adultes bien avant les autres.

Faire une force de son parcours

Si le cercle familial est présent autour de l’enfant malade, celui-ci est aussi surprotégé. Il se sent, par ailleurs, coupable d’être tombé malade, du déséquilibre généré par la maladie dans l’organisation familiale. Il faut lui redonner confiance, restaurer l’image de soi.

C’est tout le message subliminal et la philosophie de A Chacun Son Everest : « Ils ont fait plus que l’Everest en combattant la maladie. Elle les a transformés, il leur faut apprendre à vivre avec et en faire une force », résume Christine Janin.

Les enfants repartent fiers de ce séjour, conscients d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire. « C’est moins compliqué qu’avec un adulte de transformer son parcours. Ça va vite. En une semaine, les enfants repartent comme des champions. Ils passent d’enfant malade à l’enfant conquérant », se réjouit Christine Janin.

Pour les parents, ce séjour est aussi important. Ils sont centrés sur l’enfant malade, au détriment de leur vie personnelle et des autres enfants de la fratrie. Cette séparation est un moment de répit. Et s’il est souvent difficile pour les parents de laisser partir leur enfant, ils sont épatés de le retrouver transformé.

En savoir plus : A Chacun Son Everest

Photo : Nicolas Guignard

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