Créée en 1993, La maison des droits des enfants et des jeunes est un lieu d’écoute et d’information, d’accès au droit pour les mineurs et jeunes majeurs, de médiation familiale, de soutien à la parentalité et de formation pour les professionnels. Ses objectifs : répondre aux nombreuses questions que se posent les jeunes sur leurs droits, être un lieu de médiation familiale pour aborder les problèmes liés aux conflits familiaux et prendre en compte de manière concrète les besoins de chacun. Chaque année, son action touche plus de 5 000 bénéficiaires sur le secteur de la Haute-Garonne en s’appuyant sur une équipe de juristes, de psychologues, d’éducateurs, de médiateurs, etc.
Le projet lauréat de l’opération Atout Soleil porté par la Maison des droits des enfants et des jeunes vise à prévenir et gérer les risques liés à l’utilisation excessive et/ou inadaptée des écrans en s’appuyant sur des outils juridiques. Bérangère Dupont, directrice de l’association, explique l’origine de ce projet : « après la pandémie, les professionnels de l’enfance comme l’Aide sociale à l’enfance et la Protection judiciaire de la jeunesse nous ont sollicité car ils n’arrivaient plus à gérer les demandes liées à l’usage excessif des écrans et à l’explosion du cyberharcèlement. Cette situation s’explique aussi par le fait que le législateur a tenu à faire davantage appliquer la loi de 2018 en matière de harcèlement sur Internet. Le nombre de déclarations de victimes a donc considérablement augmenté. »
L’association réalise ainsi des actions de sensibilisation auprès des jeunes victimes et auteurs de cyberviolences. Bérangère Dupont précise : « nous organisons, en lien avec tous les établissements qui accueillent des jeunes, des simulations de procès d’affaires de cyberharcèlement. Les jeunes sont amenés à jouer le rôle de victimes, de prévenus, de jurés, d’avocats, etc. ce qui leur permet de bien comprendre les règles de droit et les conséquences psychologiques, juridiques et financières liées à ces actes de violence. Mais notre action ne se limite pas à la prévention. Nous accompagnons également les victimes dans leurs démarches juridiques pour transmettre notamment des informations liées aux conséquences d’un dépôt de plainte. L’association accompagne également les parents qui sont les premiers garants des droits de l’enfant. Ils sont souvent démunis et dépassés dans leur posture éducative. Il est donc primordial d’avoir une approche déculpabilisante, soutenante mais aussi responsabilisante et sécurisante. Enfin, nous dispensons des formations pour questionner les pratiques professionnelles liées aux enfants, aux jeunes et aux familles qui évoluent en permanence. »