Sur 100 personnes qui ont un accident corporel, on estime que 5% sont dans une situation très complexe pour laquelle il faut proposer un accompagnement personnalisé, aider à élaborer un projet et le mettre en œuvre. C’est le travail de « case management » de la cellule Solution Alternative d’Indemnisation de Generali, dirigée par Sophie Pacheco. Marie Brangeon est ergothérapeute au sein de ce service encore rare dans les compagnies d’assurance. Un accompagnement professionnel qui s’inscrit dans la bienveillance.

Quel est le rôle de l’ergothérapeute ?

L’ergothérapeute fait le lien entre l’activité humaine et la santé, c’est la raison pour laquelle nous avons différents champs d’intervention, le sanitaire et le social. Nous accompagnons une personne dans l’objectif de maintenir et restaurer ses activités de vie quotidienne pour la rendre la plus autonome et indépendante possible, de manière sécurisée.

Un accompagnement ergothérapique se déroule de quelle manière ?

Cela commence par l’évaluation des intégrités, des efficiences, des limitations d’activité, de ce que la personne ne peut plus faire, mais aussi ce qu’elle est encore en capacité de réaliser avec plus ou moins de difficultés. Pour cela, nous nous intéressons à sa pathologie, nous analysons son environnement humain, matériel, ses habitudes de vie.

Ensuite, nous pouvons accompagner la personne sur la phase de rééducation, de réadaptation, de réinsertion ou de réhabilitation psycho-sociale.

Pour que la personne soit plus impliquée, nous faisons toujours intervenir ce que nous appelons un tiers, c’est à dire une activité. Cela peut être des exercices, des jeux, de l’artisanat, des activités culturelles… Beaucoup d’activités sont possibles, nous choisissons celle qui fait sens pour la personne.

Enfin, nous étudions et préconisons des aménagements de l’environnement.

Pouvez-vous nous donner un exemple d’accompagnement…

Une personne a fait un AVC et présente des suites de l’accident une hémiplégie, un déficit moteur, sensitif et des troubles cognitifs associés, au moment où elle arrive en rééducation après la phase aigüe, nous définissons des objectifs de rééducation pour améliorer notamment ses capacités motrices.

Nous pouvons alors lui proposer des activités ludiques et artisanales pour que la récupération puisse se faire. Au fil de l’accompagnement, nous transposons les acquis au niveau de la vie quotidienne, toilette, habillage, prendre les transports… Nous identifions les aides techniques nécessaires.

Puis nous préparons son retour au domicile. Une visite du logement nous permet de préconiser les aménagements nécessaires pour la rendre la plus autonome possible.

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