En 2000, Thierry BOUILLET, médecin, oncologue des hôpitaux, et Jean-Marc DESCOTES, ancien sportif de haut niveau, partagent une conviction commune : le sport en complément des traitements traditionnels augmente les chances de rémission des personnes atteintes par le cancer. Ils décident alors de créer l’association CAMI Sport et Cancer, afin d’offrir aux patients des programmes de thérapie sportive adaptés à leurs pathologies. Nos Epaules et Vos Ailes a rencontré Antoine Dartigues, Directeur des partenariats et de la communication pour nous parler de l’association.
Nos Epaules et Vos Ailes : Quelles sont les activités proposées par la CAMI Sport et Cancer ?
Antoine Dartigues : L’association CAMI Sport et Cancer propose des séances de thérapie sportive pour les personnes atteintes d’un cancer, quel que soit leurs âges, leurs pathologies, leurs conditions de ressources et cela à tout moment de la maladie.
L’activité physique thérapeutique vient en complément des traitements conventionnels prescrits car on a pu remarquer que l’activité physique permet aux patients d’augmenter leurs chances de rémission, de limiter les effets indésirables des traitements et ou encore d’améliorer leur bien-être et leur qualité de vie.
Nos programmes s’appuient sur une méthode innovante, le « Médiété® ». Cette pratique physique créée par Jean-Marc Descotes, est basée sur l’étude du mouvement humain. Le « Médiété® » vise à reconstruire l’équilibre du système musculosquelettique pour réduire les douleurs, diminuer la fatigue et rendre à nouveau le corps agile et tonique. On va alors se concentrer sur le placement juste du corps, la précision dans la réalisation des mouvements, la capacité à ressentir et mobiliser le squelette et les muscles.
Grâce à notre dispositif « Pôle Sport & Cancer », nous intervenons directement au sein des services hospitaliers d’oncologie et d’hématologie. Nous proposons soit des séances collectives de 10 à 12 patients, dans des salles mises à notre disposition par l’hôpital, soit des séances individuelles, directement dans la chambre du patient, qui pourra, selon son état de santé, être debout, assis ou alité.
Nos actions se poursuivent également en ambulatoire, c’est-à-dire, lorsque le patient rentre chez lui. Nous proposons à nos bénéficiaires des séances collectives dans différentes villes de France.
Depuis le début de la pandémie, nous avons déployé le dispositif « VisioCAMI », qui offre une prise en charge « gratuite » à distance, sécurisée et personnalisée, avec la mise à disposition de vidéos spécifiques disponibles sur la plateforme (www.therapiesportive.org), et la possibilité d’entretiens en visio avec le praticien en thérapie sportive de la CAMI.
Enfin, dès le mois de septembre, nous ouvrons un programme « Tout public » dédié, entre autres, aux aidants et aux patients en rémission, afin que ceux-ci puissent, s’ils le souhaitent, poursuivre la thérapie sportive.
NEEVA : Comment fait-on pour s’inscrire à un programme ?
A.D. : Le patient peut soit être orienté vers la CAMI par son médecin ou le personnel soignant (à l’hôpital), soit de lui-même parce qu’il aura entendu parler de l’association. Il devra toutefois avoir une prescription de son médecin pour rejoindre les séances de thérapie sportive.
Avant le début de la prise en charge, chaque patient effectue une consultation initiale avec un praticien en thérapie sportive de la CAMI pour évaluer son état de santé et ses besoins. Il est ensuite orienté vers des séances de thérapie sportive adaptées.
Vous pouvez retrouver toutes les séances de thérapie sportive de la CAMI près de chez vous, sur notre site (https://www.sportetcancer.com/nos-seances), grâce à notre carte interactive, soit appeler le 01 85 34 48 69.
NEEVA : Quels résultats avez-vous pu constater sur les patients ?
A.D. : On mesure deux types d’impacts, le premier sur la santé du patient et le second sur son bien-être.
Sur la santé, des études internationales ont démontré que l’activité physique permettait de diminuer d’environ 50% le risque de récidive de nos patients atteints de cancer, d’amenuiser les effets indésirables des traitements (prise de poids, perte de masse musculaire, douleurs, essoufflement…) et de réduire la fatigue chronique.
Sur le bien-être, on remarque en premier lieu l’impact social des séances. Pour les patients, participer aux séances, c’est aussi rencontrer des personnes traversant les mêmes difficultés qu’eux. C’est un véritable lieu de rencontre et d’échange. Par exemple, ces dernières années, de nombreux patients ont créé des groupes Whatsapp réunissant les personnes rencontrées lors des séances pour se donner des conseils, se motiver face à la maladie… On remarque aussi que nos patients retournent plus rapidement au travail et luttent davantage contre la dépression.
NEEVA : Le partenariat avec la CAMI Sport et Cancer offre des avantages aux adhérents GPMA. Pouvez-vous nous dire ce qu’il en est ?
A.D. : GPMA, par l’intermédiaire du fonds de dotation NEEVA, est l’un de nos partenaires fidèle et historique, puisque l’association nous soutient depuis plus de 10 ans sur la formation de nos intervenants, pilier de la CAMI !
Grâce à ce partenariat, les adhérents GPMA qui en font la demande, bénéficient de la gratuité de l’adhésion, de la consultation initiale (ndlr : qui permet de déterminer les objectifs thérapeutiques du patient), le premier bilan de suivi, et les 2 premiers mois de thérapie sportive (séances). L’adhérent devra présenter un document justifiant de son adhésion à GPMA pour l’année.
En savoir plus :
Site web : www.sportetcancer.com
Mail : info@sportetcancer.com
Tél hotline : 01 85 34 48 69