Fort heureusement, ces accidents médicamenteux sont évitables moyennant certaines précautions, au premier rang desquelles figurent un strict respect des prescriptions et un bon échange d’informations avec son médecin et son pharmacien.

Face au nombre croissant d’accidents médicamenteux, les pouvoirs publics ont lancé en 2016 une grande campagne (dans les médias, notamment) comportant ces 10 recommandations qu’il est essentiel de suivre :

  • Respecter la posologie et la prescription : le nombre de cachets ou de gouttes par prise, le nombre et l’horaire des prises, la durée du traitement.
  • A l’occasion de chaque consultation, informer son ou ses médecins de tous les médicaments pris, qu’ils soient prescrits par ordonnance ou qu’ils relèvent d’une décision personnelle.
  • Ne jamais décider de soi-même d’interrompre, de suspendre ou d’espacer un traitement en cours.
  • Ne jamais hésiter à demander au médecin ou au pharmacien s’il existe des risques d’interaction entre les médicaments consommés.
  • Signaler à son médecin tout événement susceptible d’influencer l’efficacité ou la tolérance d’un traitement : hospitalisation, infection, choc émotionnel…
  • Avertir immédiatement son médecin si on soupçonne son traitement d’être à l’origine d’effets indésirables.
  • Faire un bilan régulier, au moins tous les ans, de ses traitements en cours avec son médecin traitant.
  • Conserver ses médicaments dans leur emballage d’origine.
  • En cas de substitution par un générique, faire clairement préciser par le pharmacien à quel médicament inscrit sur l’ordonnance il correspond et le faire inscrire sur la boîte.
  • En cas d’achat personnel de médicament sans ordonnance, demander conseil au pharmacien : ce médicament est-il approprié ? Existe-t-il un risque éventuel d’interactions avec un autre traitement pris? Ce médicament est-il compatible avec son état de santé et son environnement ?

Dix règles simples à appliquer au quotidien pour éviter, ou en tout cas limiter au maximum, les accidents médicamenteux…

Photo de Anna Shvets: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/pilules-et-capsules-de-medicaments-isoles-sur-fond-jaune-3683102/

Focus

Plus de risques avec les génériques ?

Introduits en 1996, les génériques représentent près de 40 % des médicaments remboursables prescrits. Leur usage n’entraîne pas, bien sûr, de risques supplémentaires puisque, pour pouvoir être commercialisés, ils doivent démontrer que leur efficacité est extrêmement proche de celle du médicament original (le princeps). Toutefois, au quotidien, on constate qu’une confusion peut naître chez les patients du fait du changement de nom (le nom du générique ne correspond pas à celui indiqué sur la prescription). Il est donc important de demander au pharmacien d’écrire sur la boite du générique le nom du médicament qu’il remplace.

Du côté de l’aspirine

Médicament anti-fièvre et antidouleur largement consommé, l’aspirine est aussi fréquemment prescrite pour fluidifier le sang. Il est fortement déconseillé alors de l’associer à d’autres médicaments produisant le même effet, comme les anticoagulants, car cela risque d’entraîner des saignements intempestifs. Pour soigner une douleur comme un mal de tête, par exemple, on veillera donc à utiliser du paracétamol qui n’a pas, lui, d’effet fluidifiant.

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