Quels documents ?
Le patient hospitalisé doit présenter certains documents lors de son admission – sauf en cas d’urgence, par la force des choses – afin de faciliter la prise en charge et le remboursement des frais d’hospitalisation.
Lesquels ? Pièce d’identité ; carte Vitale ; attestation de droits à jour ; carte de complémentaire santé, ou de CMU.
S’il en dispose, il est utile d’apporter un courrier du médecin et tous les documents médicaux ou sociaux (carte de groupe sanguin, radios…) qui peuvent se révéler utiles. Après l’enregistrement, l’établissement hospitalier remet un bulletin d’hospitalisation qu’il conviendra d’envoyer au plus vite à l’Assurance maladie.
Quels frais ?
L’Assurance maladie prend en charge 80 % (100 % dans certains cas) des dépenses d’hospitalisation dans un établissement public ou une clinique privée conventionnée. Le reste, ainsi que certains suppléments (chambre seule…) ou dépassement d’honoraires, peut être pris en charge par la mutuelle en partie ou en totalité selon les contrats. Le forfait hospitalier (20 euros par jour en 2022) reste à acquitter par le patient, sauf en cas de prise en charge par un organisme complémentaire (mutuelle…) ou d’exonération (accidents du travail, pensionnés militaires, bénéficiaires de la CMU…). Il est important de demander à sa mutuelle une attestation de prise en charge à l’hôpital, avant l’hospitalisation, pour savoir ce qu’elle finance et pouvoir ainsi calculer un éventuel reste à charge pour éviter les mauvaises surprises.
Si le patient choisit une clinique privée non conventionnée, les frais restant à sa charge sont, logiquement, plus importants.
Quelles affaires emporter ?
- Une trousse de toilette avec brosse à dents, dentifrice, brosse, peigne, rasoir, crème hydratante…
- Une grande et une petite serviette de toilette, un gant de toilette ;
- Un pyjama ou une chemise de nuit (ou deux en cas d’hospitalisation plus longue) ;
- Un peignoir ;
- Des pantoufles ou chaussons ;
- De quoi lire (livres, revues…) ou se distraire (radio) car le temps semble souvent long à l’hôpital ;
- Des vêtements pour la sortie ;
- Eventuellement des vêtements adaptés en cas de rééducation (survêtement, chaussures de sport…)
Comment se mettre en condition ?
Les médecins recommandent fortement de ne pas boire d’alcool ou de fumer durant, au moins, les trois jours qui précèdent l’hospitalisation. Dans tous les cas, il faut cesser de le faire six heures avant car l’alcool et le tabac sont incompatibles avec une anesthésie. La veille de l’hospitalisation, il convient d’ôter maquillage, lentilles de contact et bijoux, de se laver avec soin, y compris les cheveux car cela peut se révéler difficile après l’intervention.
Comment connaître ses droits ?
La question des droits des patients hospitalisés est devenue une préoccupation majeure des autorités médicales. La relation entre patients et professionnels de santé a connu des avancées notables au cours de ces dernières années. Les droits du patient hospitalisé sont garantis par une charte dont un résumé figure dans le livret d’accueil qui est remis lors de l’admission et qui contient bien d’autres informations : formalités, prestations, modalités d’accès au dossier médical… Ces droits, également affichés dans l’établissement, concernent le droit à l’information, le consentement, la qualité des soins, le respect de la personne et la confidentialité des données personnelles.
Planifier sa convalescence
Certaines hospitalisations peuvent se prolonger par une période de convalescence prescrite médicalement. Les séjours en centre de soins de suite et réadaptation (SSR) ou en maison de convalescence sont organisés par les services hospitaliers et la Sécurité sociale finance les transferts. La durée de ces séjours est en moyenne de trois semaines. Il est donc important, dans la mesure du possible, de les planifier. Si, pour diverses raisons (proximité, réputation…), le patient souhaite un établissement particulier, il est conseillé de formuler cette demande le plus tôt possible car les délais d’admission peuvent être longs.
Et le retour ?
Il appartient au médecin responsable de la prise en charge de décider, avec l’accord du patient, de la date de fin d’hospitalisation. Officiellement, tout patient a toujours la possibilité de quitter l’hôpital. Mais si sa décision est prise contre l’avis des médecins, il lui faut signer une décharge qui dégage l’établissement de ses responsabilités quant aux conséquences éventuelles de cette décision.
En quittant l’hôpital, il faut s’assurer de ne laisser aucune affaire personnelle dans la chambre.
Le patient se voit remettre un « bon de sortie » ou « bulletin de situation » à adresser à sa caisse d’assurance maladie et éventuellement à sa mutuelle. S’il indique les dates d’hospitalisation, ce document ne contient aucune indication d’ordre médical. Si un traitement doit être poursuivi, une ordonnance est remise.
Enfin, le médecin de l’hôpital envoie au médecin traitant un compte-rendu de l’hospitalisation qui lui permettra d’assurer la continuité des soins. Si l’état de santé du patient le justifie, le médecin du service peut établir un certificat de transport, en ambulance ou en taxi, pour rejoindre son domicile ou un autre établissement médical. Il convient de conserver la facture du transporteur ; elle permet une prise en charge par la caisse d’assurance maladie ou la mutuelle.
Les justificatifs de paiement des frais et honoraires médicaux doivent être conservés pendant deux ans. Les ordonnances aussi. Les examens médicaux, radiographies ou résultats d’analyses doivent être conservés aussi longtemps que nécessaire.
Pour organiser, éventuellement, des soins à domicile après une hospitalisation, trois organismes peuvent être consultés :
- Le SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) qui intervient sur prescription médicale 7 jours sur 7. ( service-public.fr/particuliers/vosdroits/F246 )
- Le SPASAD (Services polyvalents d’aide et de soins à domicile) : cette structure de soins et d’aide à domicile assure les soins infirmiers et l’aide à domicile (ménage, courses, repas…).
- Pour ce qui concerne la location de matériel médical, il convient de se rapprocher de l’assurance maladie pour connaître la liste des produits remboursés. Par ailleurs, la mutuelle peut, dans certains cas, contribuer au remboursement de tout ou partie du reste à charge.