D’où viennent les nausées et les vomissements ?

On distingue de multiples causes. Ils peuvent être le signe de troubles digestifs (indigestion, par exemple) et, alors, passer rapidement. Ils peuvent aussi accompagner diverses affections comme la migraine, l’appendicite, l’hépatite virale… et, alors, s’ajouter à d’autres symptômes comme de la fièvre ou des douleurs. De nombreux médicaments peuvent également favoriser la survenue de nausées. Les médecins et les pharmaciens étant d’un précieux conseil pour les connaître, il ne faut pas hésiter à les interroger. Il convient alors de veiller à ne pas les prendre à jeun ou à en limiter, si possible, la consommation.

Nausées et vomissements peuvent également être causés par le mal des transports, le stress, un choc émotionnel, un repas trop copieux, une odeur nauséabonde, une intoxication alimentaire, etc.

Ils peuvent aussi avoir une origine psychique, manifestant par le corps un rejet par l’esprit, comme l’anxiété.

Lorsque les vomissements durent et s’accompagnent d’autres symptômes, les médecins recherchent des causes plus rares, comme une obstruction du tube digestif, une maladie chronique, un ulcère ou un cancer.

Quelles sont les conséquences de ces vomissements chroniques ?

Le risque majeur est la déshydratation qui, non identifiée et non prise en charge, peut entraîner des complications très graves.  En cas de vomissements très fréquents, des symptômes liés au contact de l’acide gastrique contenu dans l’estomac peuvent se manifester, pouvant causer une inflammation de l’œsophage (œsophagite). L’émail des dents peut aussi être attaqué. Dans tous les cas, ces nausées et vomissements à répétition doivent conduire à consulter un médecin qui se livrera à des examens plus approfondis.

Pour atténuer les nausées passagères, il est possible de recourir à des médicaments ou des remèdes naturels. Mais si le phénomène persiste, il faut consulter son médecin traitant. Celui-ci cherchera à identifier les causes des symptômes et à mesurer leurs effets sur l’état général en posant une série de question, telles que : de quand datent les vomissements ? Quels sont les signes associés ? Surviennent-ils après une prise de médicament ? Quels sont les traitements en cours ? Etc.

Un examen clinique permettra de rechercher d’éventuels signes de déshydratation, les signes d’un trouble abdominal, etc. Divers examens complémentaires peuvent être ensuite demandés : ECBU (examen des urines), prise de sang, échographie abdomino-pelvienne…

Des médicaments ?

La métopimazine (Vogalène®) est disponible en pharmacie sans ordonnance et peut dépanner en attendant un rendez-vous chez le médecin. Attention, toutefois, à bien demander conseil à son pharmacien, car plusieurs contre-indications s’opposent à son utilisation. Quoi qu’il en soit, il convient de ne le consommer que sur une très courte période (1 jour de préférence, 2 jours maximum), d’autant qu’il peut entraîner une somnolence, des contractures musculaires, etc.

Si le repos et la diététique ne suffisent pas à atténuer les vomissements, le médecin peut prescrire un médicament antiémétique destiné à soulager les nausées.

Mais, prudence, des études récentes (Université de Bordeaux et Inserm, 2022) ont montré que les traitements médicamenteux couramment prescrits pour lutter contre les nausées et les vomissements augmentent le risque de survenue d’un AVC lié à l’occlusion d’une artère cérébrale. Les causes de ce lien n’ont pas encore été formellement établies, mais ce lien a été constaté.

Photo de Anna Shvets: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/point-d-interrogation-sur-fond-jaune-3683107/

Remèdes naturels

  • Face à des nausées passagères, on peut avoir recours à des herbes aromatiques aux vertus antinauséeuses et antispasmodiques : menthe, estragon, aneth, basilic, gingembre râpé.
  • Du côté des huiles essentielles, celles de menthe poivrée et de citron calment les spasmes digestifs. On peut les respirer en en déposant puis en en inhalant 2 ou 3 gouttes sur un mouchoir.
  • En tisane, le rhizome de gingembre est connu pour son effet anti-vomitif.

Quels aliments peut-on consommer ?

Face à des nausées, il est recommandé de privilégier les aliments frais comme les crudités, le jambon blanc, la salade de riz, des légumes qui drainent le foie (artichaut, radis noir). Il convient d’éviter les plats trop chauds, car s’ils dégagent une odeur forte, ils peuvent se révéler écœurants. Il est important de fractionner les repas en mangeant plusieurs fois de petites quantités, en mâchant bien afin de favoriser l’assimilation de la nourriture : le foie faisant alors moins d’effort pour digérer, le corps est moins enclin aux nausées. Nous vous conseillons, d’éviter les fromages gras, les viandes grasses, les fritures.

Il est essentiel de s’hydrater suffisamment pour compenser les pertes hydriques liées aux vomissements.

Comment agir après des vomissements ?

Sur le moment, ne pas paniquer et respirer calmement. Après, il est recommandé de se laver le visage, de se rincer la bouche, de se laver les dents et de boire un verre d’eau. Puis boire de petites quantités de boissons salées ou sucrées tout au long de la journée en évitant le café et l’alcool. Une fois les vomissements passés, il faut tenter de se détendre le plus confortablement possible en écoutant de la musique ou en regardant un film. Mais, surtout, en s’isolant du bruit et de l’agitation et en évitant les odeurs qui indisposent (il est recommandé d’aérer la pièce où on se trouve).

 

Focus

Les huîtres : méfiance

Un dicton populaire affirme : « Une fois que tu as vomi une huître, tu ne peux plus jamais en manger ». Il ne s’agit pas d’une idée reçue. Cette allergie aux huîtres, rare mais pouvant se déclarer à tout moment de l’existence, porte un nom : le SEIPA (Syndrome d’Entérocolite – c’est-à-dire une inflammation intestinale – Induit par les Protéines Animales). Ses mécanismes sont encore mal connus, mais le SEIPA se manifeste par des vomissements en jets dans les heures qui suivent l’ingestion. Chez l’adulte, il est à l’origine d’un nombre important d’allergies non seulement aux huîtres, mais aux autres fruits de mer.

Comment l’identifier ? Par la récurrence d’épisodes allergiques. Beaucoup de gens incommodés après l’absorption d’une huître pensent qu’il s’agissait d’un mollusque infecté ou pas frais. Mais si le phénomène se reproduit, il ne faut pas négliger la piste du SEIPA.

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