La tension artérielle, qu’est-ce que c’est ?

La tension artérielle est la pression exercée par le sang contre les parois des artères. Elle s’exprime à l’aide de deux chiffres. Le premier, le plus élevé, est la pression systolique, c’est-à-dire la pression du sang lorsque le cœur se contracte et le propulse dans les artères. Le second est la pression diastolique, qui indique la pression du sang quand le cœur se relâche et se remplit à nouveau.

Une tension équilibrée se situe entre 12/7 et 13/8. En cas contraire, des problèmes de santé parfois sévères peuvent survenir. Heureusement, il est possible d’agir, y compris sans prescription médicamenteuse.

On parle d’hypertension artérielle (HTA) lorsque les chiffres dépassent 14/9, voire 15/8 au-delà de 80 ans. Il s’agit d’un phénomène fréquent : un adulte sur trois est concerné. Mais la moitié l’ignore, car le trouble évolue longtemps silencieusement.

 

Photo de Thirdman: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/un-travailleur-de-la-sante-mesurant-la-tension-arterielle-d-un-patient-a-l-aide-d-un-sphygmomanometre-7659573/

 

Surveiller sa tension après 50 ans

À partir de 50 ans, il est recommandé de surveiller sa tension une fois par an, deux fois en présence de facteurs de risque supplémentaires comme l’âge (65% des plus de 65 ans sont concernés), l’hérédité (un parent hypertendu multiplie par deux le risque de le devenir) et le fait d’être une femme, puisqu’après la ménopause, une femme sur deux est touchée en raison de la chute des œstrogènes, garants de la souplesse des artères.

L’enjeu est de limiter le risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral (l’hypertension est la première cause évitable d’AVC), de lésions rénales et oculaires et de maladie d’Alzheimer. Car l’hypertension rigidifie les artères et favorise la formation de plaques qui les bouchent peu à peu.

 

Quelques conseils pour prendre soin de sa tension :

Quelques recommandations s’imposent :

  • Consommer moins de sel, qui rigidifie les artères. Il convient donc de limiter les aliments qui en contiennent trop (charcuterie, certains fromages, bouillons cubes, pain…) et d’éviter de resaler les plats.

 

  • Faire le plein de potassium et de calcium qui participent à la régulation de la tension artérielle. Pour cela, manger régulièrement des fruits oléagineux (amandes, cacahuètes…), des légumineuses (haricots blancs et lentilles), des légumes (épinards et artichaut), des fruits (banane et abricot) et certaines viandes et poissons (saumon, sardine, poulet…).

 

  • Reprendre le sport : L’activité physique est indispensable pour contrôler son poids, faire travailler le cœur, assouplir les artères et ainsi diminuer la pression artérielle. Les sports d’endurance comme la marche rapide ou nordique, la course et la danse sont à privilégier. L’important est de trouver l’activité qui procure du plaisir afin de la pratiquer au moins trois fois par semaine durant trente minutes.

 

  • Se détendre : les pics de nervosité ou un état de stress prolongé font grimper la tension. La relaxation est utile pour les éviter.

 

  • Traiter l’apnée du sommeil : Ce trouble fréquent de la ventilation nocturne est dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires. Conséquence : une diminution de la concentration en oxygène dans le sang. Pour compenser, le cerveau réagit en augmentant l’afflux sanguin, et donc la pression. On estime que 30 % à 40 % des hypertendus sont atteints d’apnée du sommeil, soit trois à quatre fois plus que la moyenne de la population. Quelques signes doivent alerter : une somnolence fréquente durant la journée, un mal de tête au réveil, les remarques de l’entourage constatant de forts ronflements et une sensation d’étouffement pendant le sommeil….

 

  • Trouver le traitement adapté : il existe cinq classes de médicaments anti-hypertension, chacune jouant un rôle bien particulier : les diurétiques éliminent le sel, les bêtabloquants ralentissent la fréquence cardiaque, les inhibiteurs calciques favorisent le relâchement des artères, tandis que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2) dilatent les artères en bloquant une hormone vasoconstrictrice. Le traitement est prescrit au cas par cas, en général pour une durée d’un mois ; si, ensuite, la baisse de tension n’est pas constatée, le médecin ajoute un ou deux médicaments d’une autre famille. Respecter la prescription est essentiel.
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