Quelle est cette opération ?
Il est possible d’opérer de fortes myopies (jusqu’à -12 dioptries) en limitant au maximum les risques cicatriciels.
L’opération s’effectue au laser et consiste à rectifier la courbure de la cornée en « sculptant » dans son épaisseur pour la remodeler. Le laser est appliqué entre 10 secondes et 1 minute sur chaque œil. Cette opération est dite de « chirurgie réfractive ».
Elle n’est pas douloureuse et dure une trentaine de minutes.
Les chirurgiens ont le choix entre plusieurs techniques :
- Le Lasik (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis) est la plus commune. Elle se déroule en trois temps : d’abord un premier laser découpe un petit volet dans la cornée, qui est soulevé, ensuite un second laser “creuse” la cornée pour corriger la myopie ; enfin, le volet est repositionné.
- La PKR (Photokératectomie réfractive) est la technique la plus ancienne. Elle consiste à débarrasser la cornée de son épithélium avant que le laser soit appliqué. Le patient doit porter un pansement pendant quelques jours.
- Le Smile (Small Incision Lenticule Extraction) est largement utilisé en France depuis quelques années. Le laser découpe une petite lentille, dont l’épaisseur varie en fonction du défaut à corriger puis cette lentille est retirée au travers d’une incision de quelques millimètres dans la cornée.
Ces trois techniques donnent des résultats équivalents. Quelle que soit celle employée, l’opération est réalisée en clinique, en ambulatoire et sous anesthésie locale. Elle est irréversible.
S’il est recommandé de réduire son activité et de se protéger les yeux pendant les heures suivant l’opération, il est tout à fait possible de reprendre une vie normale au bout de 12 heures.
Le lendemain, un rendez-vous doit être organisé avec le chirurgien pour contrôler le bon déroulement de l’intervention. Un autre rendez-vous doit se dérouler trois ou quatre mois plus tard. Ensuite, une surveillance annuelle de la vision doit être réalisée.
Les contre-indications
Il existe des contre-indications ; elles concernent environ un cinquième des patients, soit parce que leur cornée est trop fine ou abîmée, soit parce qu’ils souffrent d’une cataracte ou d’un glaucome. Dans ces cas-là, l’intervention au laser peut entraîner des dégâts. C’est pour cette raison que des contrôles sont indispensables avant de la décider.
Certains effets secondaires peuvent apparaître après l’opération. Par exemple, une sécheresse oculaire. Mais ce phénomène disparaît généralement au bout de quelques mois. Autre effet secondaire constaté : l’apparition de halos lumineux autour de sources de lumière (lampes, phares…) la nuit. Mais c’est aujourd’hui devenu rare grâce aux techniques modernes d’intervention.
Alors, les lunettes sont-elles toujours nécessaires ?
Le patient opéré n’est pas pour autant débarrassé de ses lunettes. Il peut en avoir besoin par exemple en cas de faible luminosité, ou pour conduire la nuit ou pour voir très distinctement au-delà de 5 ou 10 mètres. Ces phénomènes sont causés par la très légère imprécision potentiellement laissée lors de l’opération par rapport à la correction initialement prévue.