Prendre soin de nos oreilles !

Comment enlever un bouchon de cérumen ?

D’abord, qu’est-ce que le cérumen ?  Contrairement aux yeux ou aux dents, nos oreilles n’ont aucun rempart face aux agressions extérieures. Heureusement, le cérumen est là pour jouer ce rôle et constitue leur seule protection ! Produite par les glandes cérumineuses localisées dans le tiers extérieur du conduit auditif, cette substance cireuse de couleur jaune ou brune piège les corps étrangers (poussières…), protégeant l’oreille contre la prolifération de microbes. Tapissant les parois du conduit auditif, le cérumen en élimine aussi, très utilement, les débris de la peau (peaux mortes) ou des poils. En temps normal, le cérumen est naturellement évacué par les mâchoires lors de la mastication. Mais quand ce processus fonctionne mal, il s’accumule dans le conduit auditif, formant un bouchon.

Il arrive que le cérumen gonfle sous l’effet de l’eau de la douche ou de la baignade ou de la pression engendrée par un vol en avion. Les aides auditives favorisent également la formation de cérumen. Le bouchon peut aussi être causé par un abus de l’usage du coton-tige ; ce dernier en effet pousse le cérumen qui alors s’accumule au fond du conduit auditif. Ces phénomènes de bouchon sont d’autant plus fréquents que le conduit est étroit. Pour enlever un bouchon, oublions les méthodes agressives qui consistent à enfoncer par exemple une allumette ou un coton-tige comme on le voit parfois. Oublions aussi les bougies auriculaires. Il convient d’utiliser des produits adaptés et très simples pour dissoudre le bouchon (par exemple Cérulyse ou eau oxygénée à 3 %). Il suffit d’incliner la tête, oreille vers le haut, de verser quelques gouttes et de laisser agir 1 minute en gardant cette position et en massant légèrement le cartilage situé à la base de l’oreille. Ensuite, on penche la tête de l’autre côté pour laisser le liquide et le cérumen s’écouler. Ce geste est à renouveler 2 ou 3 fois par jour pendant 5 ou 6 jours. Si le bouchon ne passe pas, il faut prendre rendez-vous avec un ORL équipé pour l’extraire sans dégâts et sans douleur. En prévention, les ORL conseillent de nettoyer ses oreilles une fois par semaine avec un spray auriculaire à base d’eau de mer. Il est également important de penser à toujours sécher ses oreilles quand elles ont été en contact avec l’beau (douche, shampooing, baignade), avec un coin de serviette (sans aller trop au fond) soit avec un sèche-cheveux réglé à température tiède.

 

Comment lutter contre la pression en avion ?

Il est très fréquent d’avoir les oreilles « bouchées » en avion et surtout lors de l’atterrissage à cause de la pression. C’est désagréable et surtout douloureux. Pour lutter contre ce phénomène, il n’existe pas de parade absolue. Mais il est possible de diminuer la pression – et donc la douleur qui en résulte – en déglutissant, en mâchant un chewing-gum ou un bonbon, en buvant un verre d’eau ou en bâillant. En cas de rhume ou d’otite avant le départ, il est conseillé de consulter un médecin qui pourra prescrire des anti-inflammatoires pour limiter la douleur et l’encombrement des trompes d’Eustache.

 

Comment lutter contre les acouphènes ?

Etre seul à entendre des bruits parasites (sifflements, bourdonnements, carillons…) témoigne d’un dysfonctionnement de l’oreille interne. Abimée, celle-ci envoie de mauvaises stimulations nerveuses au cerveau qui les perçoit comme un son. On parle alors du phénomène d’acouphènes. Elles peuvent apparaître à la suite d’un traumatisme sonore, d’une poussée de tension artérielle, de diabète, d’une otite ou… sans cause identifiée. Elles disparaissent parfois spontanément, mais 10 % de la population s’en trouve gênée au quotidien avec, souvent, des problèmes d’anxiété, de sommeil, de fatigue.

Quelle parade ? Il convient de consulter sans attendre si l’acouphène dure au-delà de quelques jours car il est alors encore temps de prendre des médicaments corticoïdes et vasodilatateurs qui vont aider les cellules auditives agressées à se réparer et permettre dans la plupart des cas de stopper les bourdonnements. Si on attend, l’acouphène risque d’être mémorisé par le cerveau. Le traitement alors sera plus long. Et sans résultat garanti. Il existe des consultations spécialisées (voir le site www.afrepa.org ) et pour gérer l’anxiété due à ces bruits parasites, des thérapies douces (sophrologie, thérapies comportementales…) ont montré leur efficacité.

 

Utiliser des bouchons de cire ou de mousse

Au-delà de 85 dB (moto, musique dans un bar…), le bruit devient nocif si l’exposition dure trop longtemps et au-dessus de 110 dB (explosion, marteau piqueur, enceinte à fond…), le traumatisme peut être immédiat. Face à un environnement (trop) bruyant – et les occasions, hélas, ne manquent pas ! -, il se révèle utile d’avoir recours à des bouchons de cire ou de mousse vendus en pharmacie. Ils atténuent efficacement le volume sonore et protègent nos tympans. Il en existe de différentes sortes en fonction du type d’environnement sonore (protections auditives bricolage, musique, sommeil, moto, avion). Les avoir toujours sur soi et ne pas hésiter à les utiliser !

 

Vous écoutez de la musique au casque ? Nettoyez-le !

On n’y pense pas, mais nettoyer régulièrement ses écouteurs – une fois par mois est recommandé – se révèle une protection efficace. En effet, à la longue, les saletés, les microbes et le cérumen s’accumulent à leur embouchure. Non seulement, cela altère la qualité du son, mais, surtout, cela peut se révéler néfaste pour les oreilles. Comment procéder ? Il existe des produits spécialisés, mais un chiffon doux légèrement humidifié peut faire l’affaire pour nettoyer l’embout des écouteurs intra-auriculaires.  Pour nettoyer la petite grille d’où sort le son, un brosse à dents douce conviendra. Autre solution : utiliser un peu de Patafix. On appuie fort, on tire et le tour est joué !

 

Non au tabac !

Une étude japonaise menée sur plus de 50 000 personnes a montré que les fumeurs augmentaient fortement leur risque de perte auditive. Mais elle a aussi établi que ce risque est réversible : il diminue dans les cinq ans qui suivent l’arrêt du tabac.